Coup de ❤️ pour la Alta Guajira

Coup de ❤️ pour la Alta Guajira

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La Alta Guajira

Enorme coup de cœur pour cette région à l’extrême nord de la Colombie, dont la pointe, Punta Gallinas, constitue le point le plus au nord de l’Amérique du Sud.

Récit de cette belle aventure…

(Excusez-moi par avance pour ce verbiage, c’est l’enthousiasme qui parle. Pour les moins courageux, les photos parleront d’elles-mêmes !)

Départ à la fraîche à 4h du matin pour commencer ce périple de 3 jours en 4×4, route oblige… et elle est longue, la route qui va nous mener jusqu’à ce qui semble être le bout du monde: Punta Gallinas.

L’escale dans la petite ville animée d’Uribia, peu touristique et plutôt connue pour son trafic d’essence, notamment avec le Venezuela sera de courte durée, le temps de nous ravitailler. On y voit partout des bidons ou bouteilles d’eau remplies d’essence pour des prix dérisoires : 10 000pesos (soit 2.90euros) les 20 litres !!

Uribia est surtout le point de passage obligé avant l’entrée dans le désert de la Guajira. On s’y arrête donc pour acheter de l’eau et des gâteaux qui nous seront bien utiles (je vous invite à lire la suite pour découvrir pourquoi!).

Au delà d’Uribia, il y a très peu de trafic, on entre dans une zone désertique peu fréquentée et assez difficile d’accès : le 4×4 commence à être utile pour conduire sur les pistes de sable et de terre rouge.

Une voie ferrée croise notre route et nous avons la chance d’admirer le passage d’un train de fret de 5km de long qui transporte du charbon: incroyable.

Première visite à Maraure connue pour son salin. Des étendues et des pyramides de sel brillant d’une blancheur éclatante, qui constrastent avec la terre nous attendent, ainsi que quelques enfants attirés par la curiosité de l’autre et par l’espoir de recevoir un gâteau de la part des quelques étrangers qui s’arrêtent là.

Cabo de La Vela, petit village de pêcheur Wayuu (communauté traditionnelle vivant à la frontière entre la Colombie et le Venezuela), comptant environ 1500 habitants, et niché au milieu de nulle part sur la côte est la prochaine étape de notre périple.

Quelques auberges, des cabanes de pêcheurs, des femmes ou enfants Wayuu qui vendent bracelets en coton ou magnifiques mochilas (sacs à bandoulière en coton et aux motifs colorés, tricotés à la main pendant des jours entiers). Difficile de résister et de ne pas en ramener un… Le plus difficile étant Bien de choisir lequel!

Près de là, la colline du Pilon de Azúcar offre une superbe vue sur la mer et la plage de sable orange Playa del Pilón nous attend pour nous dégourdir les jambes après ce long trajet en bus. L’eau est un peu fraîche mais offre un moment agréablement rafraîchissant au vu de l’air ambiant sec et très chaud. Le coucher du soleil au Faro (le phare) est très beauet complète parfaitement cette première journée qui nous en a déjà mis plein la vue.

La nuit venue, on déguste un repas traditionnel généralement à base d’Arepa (galette de maïs), poulet, chèvre ou poisson frais mariné grillé, riz et bananes plantain. Délicieux bien que pas très varié.

L’estomac bien plein, des paysages plein les yeux et fatigué du voyage, on laisse le someil nous gagner, allongé dans un Chinchorro, superbe hamak traditionnel, tissé main par les Wayuu, dans lequel on se blottit pour la nuit après avoir admiré le superbe ciel étoilé.

⭐⭐⭐

Le lendemain, c’est la traversée du désert en direction de Punta Gallinas qui nous attend: une piste cahotante que l’on discerne à peine pour toute route, et sur laquelle le 4×4 nous trimbale. Des cactus, le désert à perte de vue, et parfois une ou deux cabanes de villageois qui rompent avec la monotonie de ce paysage aride et austère mais splendide. Quelques chèvres gardées par un berger qui cherchent les fourrages…

On se demande de quoi vivent les Wayuu, dans cet endroit inhospitalier, et il vrai que la région est très pauvre et que les habitants vivent avec peu de choses: la pêche, l’élevage, le tissage et de plus en plus le tourisme. Les enfants et mêmes quelques adultes ont pris pour habitude de faire barrage avec une corde sur la piste. Le droit de passage est de quelques gateaux, cadeaux, ou même de l’eau. Le guide jette quelques friandises par la fenêtre moyennant quoi la corde s’abaisse pour nous laisser passer.
Un manège bien rodé, qui prête parfois à sourire quand on voit le bonheur des enfants qui ont attrapé à la volée un gâteau, mais qui nous laisse aussi un sentiment mitigé de tristesse et désolation face à tout ça. Difficile de juger ce qui part d’un bon sentiment, mais ne semble pas être là meilleure chose à faire et en même temps semble être un petit plus et égayer un peu le quotidien de ces habitants…

La route nous mène jusqu’à la plage de Taroa entourée par ses dunes de 60m de haut de sable orangé. De grosses vagues s’échouent dans le sable et la rencontre du désert et de la mer est magnifique à voir. Plus loin, la côte rocheuse du phare de Punta Gallinas, avec ses petits amoncellements de pierres réalisés en guise de porte bonheur offre un beau paysage également. Je ne manque pas de faire un ou deux vœux au passage…

L’apogée de ce voyage est notre arrivée à Bahia Hondita, à Punta Gallinas. Un lieu simplement magique où la lagune turquoise entourée de mangrove et les falaises rouges contrastent entre elles pour offrir un paysage à couper le souffle de par sa simplicité, son authenticité et sa quiétude.

Une balade en barque pour atteindre une plage retirée où l’on admire le coucher de soleil en buvant une bière bien fraîche complète cette journée riche en découvertes.

Notre auberge nichée sur le promontoire est le refuge idéal pour profiter de ce spectacle, du ciel étoilé et de ses étoiles filantes depuis son hamak. Magique.

À l’aube, c’est Coco, tel que je l’ai baptisé, le perroquet apprivoisé de l’auberge, qui nous réveillera de ses bavardages en espagnol à peine compréhensibles. Même mal réveillés, difficile de rester de marbre et de ne pas commencer la journée par un fou rire. Il est déjà temps de quitter ce lieu hors du commun où il fait bon se déconnecter : ni wifi, ni réception sur mon téléphone.

Pour conclure : une parenthèse dorée lors de ce voyage au tour du monde.

❤❤❤

 

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