Coup de pouce à Rukomo

Coup de pouce à Rukomo

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Donner un coup de pouce
Vous vous souvenez peut-être, alors que je concluais, il y a un an de cela, un magnifique voyage de 7 mois autour du monde, que j’écrivais qu’après avoir beaucoup « pris » (pris plein les yeux), j’avais envie de donner un peu en retour?

Lorsque mon collègue Martin m’a parlé de ce chantier de construction auquel il avait participé en Ouganda avec l’association Coup de Pouce Humanitaire, j’ai vu une façon formidable de donner un peu en retour et de voyager moi aussi autrement, au contact des populations locales et dans un but moins égoïste.

Par un beau jour de printemps, je prenais donc note dans mon agenda de la date de la réunion de présentation des missions et d’inscription pour les sessions d’été…

5 mois plus tard, après plusieurs réunions et échanges téléphoniques concernant l’organisation et la préparation du voyage, je décollais pour le Rwanda en compagnie de 11 autres compagnons de mission, dont Romain, notre chef de mission, aguerri à la tâche par les nombreuses missions Coup de Pouce Humanitaire déjà à son actif.


Une mission
C’est dans le village de Rukomo, au Nord-Ouest du pays, à environ 5h de route de Kigali, la capitale du Rwanda, que nous sommes attendus pour la construction de la cuisine d’une école primaire qui permettra aux enfants de prendre leurs repas sur place.

A notre arrivée, nous sommes accueillis en chanson par les élèves de l’école et leurs professeurs, tout comme nous l’avons été par les Sœurs oblates qui nous hébergent pour notre 1ere nuit à Kigali. Une entrée en matière qui nous a beaucoup touchés et a donné le ton de ce qui nous attendait par la suite: beaucoup de moments de partage et de joie.

Un vrai chantier
Il est 6h à Rukomo, le réveil sonne pour notre petite troupe… Du haut de nos lits superposés nous nous hâtons de remettre de l’ordre dans notre chevelure et d’enfiler notre unique tenue de chantier avant de nous retrouver autour d’un bon petit déjeuner.

7h: nous sommes en place sur le chantier auprès des ouvriers pour attaquer notre journée de travail.

Quelques regards croisés et sourires… les premiers échanges ont lieu. Quelques ouvriers parlent français ou ont des notions d’anglais mais nous ne connaissons aucun mot dans la langue locale, le kinyarwanda… alors nous nous mettons au travail: ordonner, compter puis transporter sur le chantier les 16 000 briques 6 par 6 à bout de bras, amener d’énormes tas de sable dans de grands sacs calés sur les épaules pour la fabrication du ciment, remplir puis porter des bidons d’eau de 15 litres environ qui serviront à la préparation du ciment, à nettoyer les briques ou à rafraîchir les joints des murs, construire des murs de briques à la truelle, approvisionner les maçons en ciment frais ou en briques, porter la trentaine de rondins de bois nécessaires aux échafaudages, poncer puis peindre les barres métalliques qui serviront de structure pour le toit… Les tâches ne manquent pas!

Nous apprécions chaque instant de nos petites pauses du matin, du midi et de 15h qui scandent agréablement nos journées et par-dessus tout soulagent nos dos, épaules et bras rarement sollicités aussi intensément dans nos bureaux parisiens…

A notre arrivée seules les fondations étaient en place. Malgré la fatigue, la satisfaction se lit sur les visages chaque soir lorsque la journée s’achève et que nous constatons que le chantier avance bien et que les murs montent!

Une aventure humaine
Outre le coup de pouce financier et en temps engagés lors de cette mission, c’est bien entendu une vraie aventure humaine que nous vivons, avec les ouvriers, avec les Soeurs, les enfants et les professeurs, et bien entendu au sein du groupe.

Nous apprenons consciencieusement les gestes et le vocabulaire nécessaires pour mener à bien notre mission (brique: amafatari, eau: amazi, …).
Petit à petit, les langues se délient sur le chantier, des discussions s’engagent sur de nombreux sujets de société (les relations familiales ou homme-femme, la politique, etc. dans nos pays respectifs) et des échanges ont lieu sur les différences entre nos 2 cultures.
Nous apprenons beaucoup de choses sur le mode de vie des Rwandais.
La pudeur, voire parfois la défiance des débuts laissent place à une complicité teintée d’humour et de bonne humeur dans nos tâches. Nous tissons de vrais liens avec les ouvriers et passons un excellent moment lors de nos 2 pots d’avant weekend et de fin de chantier.

Au sein du groupe également nous apprenons à nous connaître, soudés dans les moments de galère (bagages coincés à Bruxelles à notre arrivée à Kigali, turistas ou blessures, douches froides à la frontale…) et rassemblés par notre objectif commun. Nous nous racontons nos vies et partageons un quotidien ensemble (cuisine, vaisselle, dortoirs…) mais aussi de nombreux bons moments dans une ambiance un brin régressive de colonie de vacances (jeux de carte, confidences, apéros journaliers de fin de chantier…). Une aventure qui ne peut laisser indifférent et qui nous laisse repartir enrichis de tous ces moments et découvertes.


Remerciements
Je remercie chaleureusement toutes les personnes de mon entourage (tant familial que professionnel ou amical) qui m’ont soutenue dans ce beau projet.
Merci pour vos dons qui ont contribué à ce que cette mission soit menée à bien.
Ces briques financées par vos dons, vos fournitures scolaires, vos coloriages, etc. c’est un peu de vous aussi qui est parti au Rwanda!

L’association
Coup de Pouce Humanitaire est une association reconnue d’intérêt général ayant pour vocation la mise en oeuvre de chantiers de construction ou rénovation partout dans le monde en vue de venir en aide aux populations locales: construction d’écoles/collèges, cuisines, locaux associatifs, maisons…

L’association organise des chantiers d’une durée de 15 jours lors de 2 sessions (hiver : décembre-mars/ été : juillet-septembre). Cela représente 10 jours pleins de travail de construction, soit 2 semaines entrecoupées d’un break de 2 jours. (Weekend détente dans le pays)

La participation est bénévole, chaque participant finance son billet d’avion et ses frais de vie.

Les dons des particuliers ou des entreprises servent à financer les matériaux de construction, le matériel de chantier (truelles, marteaux, etc.) et les salaires des ouvriers locaux et maîtres de chantier.

Envie de participer ou simplement d’en savoir plus?
Pour plus d’informations sur l’association :
www.cdepouce.com

Pour voir des photos des missions précédentes vous pouvez également aller sur la page Facebook de Coup de Pouce Humanitaire ou sur le compte Instagram #cdphumanitaire.

Quelques photos du chantier, de l’école et du groupe participant à cette mission

 

3 réponses

  1. stephanie dit :

    Bravo pour tout ce que tu fais !! C’est chouette.
    Pas trop difficile le retour? Je me demande toujours comment tu fais après de telles expériences pour reprendre une vie « normale » Bisous
    steph

    • Liz dit :

      Merci Steph!
      Le retour est toujours un peu un décalage, mais ce type de voyage permet de remettre les choses à leur place: ce qui est important, ce qui l’est moins, ce qui fait du bien et ce qui n’est pas bon pour nous… tout ça tout ça!
      bisous!

  2. Dulaurent Gisèle dit :

    Bravo Lise,
    pour cette mission et les résultats obtenus.
    Merci pour les commentaires et les nombreuses photos envoyées qui nous permettent de mieux comprendre votre travail et d’en voir la réalisation.
    Bisous.

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