Valparaíso, la « vallée paradis » en bord de mer
Valparaíso
A environ deux heures de Santiago en bus, se trouve la mer et la petite ville portuaire de Valparaiso.
Avec ses jolies rues piétonnes, ses passages étroits menant à des « miradors » (points de vue) d’où l’on domine la ville et d’où l’on peut observer ses cerros (collines) sur lesquelles sont imbriquées des centaines de petites maisons colorées, Valparaiso, est, on doit le reconnaître, une ville charmante, où il fait bon se promener.
Les amoureux de street art, en particulier, seront ravis car le muralisme prend ici tout son sens. Ce mouvement artistique populaire d’origine mexicaine prend la forme de peintures murales permettant aux artistes de transmettre des messages politiques ou sociaux au plus grand nombre. A Valparaiso, les fresques sont décoratives pour certaines mais très revendicatrices pour d’autres: elles représentent les défis et difficultés de la société chilienne ou de la ville, une critique des politiques ou encore de la façon dont sont traitées les communautés indigènes…
Cela fait également écho aux difficultés économiques rencontrées par cette ville qui a dû s’adapter à un changement géopolitique important. En effet, après un âge d’or qui a vu la ville se développer fortement grâce au commerce maritime, (Valparaiso fut autrefois une escale importante sur la route qui traversait les océans par le détroit de Magellan), la ville a été impactée de plein fouet par l’ouverture du canal de Panama qui a complètement changé la donne. Aujourd’hui, le port est de bien moindre importance mais reste présent et l’on peut admirer le travail de fourmi qui s’y déroule 24h/24h.
Valparaiso est au final une ville qui ne laisse pas indifférent et constraste avec la grande Santiago, qui ne m’a, en l’occurence, pas éblouie.